Mais il y a dans mon corps tout le spectre de ta vie. Et il a mal à l'âme Malo. Mal aux genoux aussi, après la chute spirituelle, la peau est écorchée.

Y a des prénoms qui éclosent au bord de ses lèvres et que la tristesse des sentiments fait faner. Des mots bêtes à pleurés qui n'échappent jamais. Muet. Muet. Muet. Le palpitant ne cause plus. Alors il masque l'autre qui ne parle plus en soufflant au visage de la poudre d'espoir.
Magicien des rêves.
Usurpateur un peu, aussi. Des jolis mots et de rares vérité. Malo, il vit pas pour quelque chose. Il vit pour l'impossible. Il a couru après l'improbable, rêvé de l'intouchable, perdu tout ce qui était réel, laissé tombé tout ce qui était au creux de ses mains. Il attendait quelque chose, peut-être quelqu'un. Un rayon de soleil, ou une présence pour lui montrer le chemin. Peut-être que c'était là, quelque part auprès de lui. Mais Malo a rien vu, rien sentit, rien compris.

Esseulé.
Par dépit ou par choix. Peut-être plus par idiotie. Quand il était rentré ce soir-là, la valise était ouverte, vide elle aussi. C'était devenu oppressant l'attente, la perte. Le vide. Alors il l'a remplie de rien, remplie de tout. De bric à brac inutile qu'il a abandonné en chemin. Et il est partit pour arrivé à l'Endroit, le cœur toujours à l'envers.