maddie. ce nom qui te fait frémir rien qu’à t’entendre le dire, le souffler dans un râle.
t’es une déglinguée de la vie, une survivante. tu es damnée, condamnée. t’es aussi vide que le néant, ta présence sent les fleurs fanées. t’es impossible, invivable, détestable et méprisable. t’es comme une psychopathe encore bien dans sa tête.
t’as le cœur qui saigne, les idées de mauvaises qualités et les yeux qui pleurent d’amour, d’haine. t’es tellement détruite que tu serais prête à aller recoudre tes blessures pour faire croire que cette putain d’usure ne t’as pas atteinte.
maddie, tu cherches quoi au juste ? la compassion des gens ? ma pauvre fille, tu n’as que leurs regardes fuyants, leurs yeux posés à la va vite sur ton corps frêle.
et puis quand bien même tu mettras la main sur le bonheur, qu’il te frappera enfin au visage tu trouveras toujours quelqu’un pour te frapper encore plus fort.
baisse les yeux sur tes poignets endoloris, maddie. regarde, qu’est-ce que t’as encore foutue ? tu voulais te foutre en l’air ? mais dis moi, t’as encore rien compris. tu ne peux pas te contenter de jeter la vie sur un foutu trottoir et lui dire d’aller s’faire voir.

maddie, tais toi, ne parle pas, reste droite et sourit. ou fais semblant, du moins.
bipolaire. schizo. t'es rien qu'un ramassis de poussière. quelque chose qui ne sert pas, qu'on range dans un coin d'une pièce et qu'on regarde avec pitié.
maddie, regarde tes grands yeux bleus. regarde ton corps remplit de maux incurables.

t'es innocente aussi, oui innocente. comme un môme avec ses genoux tout cabossés avec son chagrin qui le prend au nez.
t'es comme un pitoyable châteaux de cartes qui manque de flancher sur le sol gelé à la moindre bourrasque de vent.

t'as de l'espoir ? la belle affaire. l'espoir, c'est l'excuse de ceux qui ne sont pas capable de prendre la vie telle quelle vient dans leurs bras.

à finir.