regarde les étoiles. regarde comme elles brillent. toi tu es si fade à côté de ces astres éphémères. mais tu crois en ton éternité, comme elles.
tout semble perdu mais tu forces le passage de cette infime brèche. l'unique espoir d'une âme qui a vécu au sein de cette tempête noire. celle des sentiments. petite gamine qui pense savoir ce que c'est d'avoir aimé jusqu'à ne plus être sois même qu'un tas de cendres. être aimée t'a rendue plus forte. mais aimer, ça t'a rongé les moindres parcelles de ton âme en peine d'amour. regarde toi aujourd'hui. tu n'es plus que violence et désespoir. tristesse et solitude.
après la passion, le vide remplit maintenant ta vie. t'as erré sans savoir où aller. t'as erré en te disant que tu finirais bien par tomber sur un endroit où te réfugier. l'endroit tu l'as trouvé.

ta vie tu l'a menée avec toute la folie et le bonheur qu'elle t'offrait. mais quand ta route t'a conduite à lui, le tableau s'est assombri. c'était une forme d'auto-destruction de l'aimer, mais inconsciente que tu es tu as pris le risque de te jeter dans ses bras. et ils t'ont étouffée ces bras, ils t'ont emprisonnée dans l'ivresse de la jalousie et la fièvre de l'exaltation. tu n'étais plus toi. celle qu'on surnommait fauve avait été domptée et sur la route tu t'es perdue. cette fameuse nuit où tout bascula, où pour la première fois il porta sa main sur toi, tu réalisas que ça n'avait plus de sens. le minable t'avais arrachée à ton humanité, mais au fond de toi t'as trouvé le courage d'en parler. on trouva l'endroit pour toi. celui où tu pourras te réfugier pour apprendre à nouveau à être aimée, sans craindre la chute des étoiles.