j'crois que la vie, c'est, oui, comme une route. j'suis sûrement con, mais je pense que c'est vrai. la vie, si on la dessinait ca serait surement d'un seul trait. ça commence à un point et ça termine à un autre, mais ça bouge dans tous les sens. la vie elle est prédéfinie, c'est le destin, il est tracé, il peut pas s'étendre, il peut pas se raccourcir, parce qu'il est déjà un tout. et le destin, il fait faire des choses qu'on a pas envie de faire, mais c'est lui qui décide, pas nous. alors on se plie à ses désirs obstinés, à ses envie malsaines.
et il nous guide dans ses méandres les plus obscurs. il a ses hauts et ses bas.
et le destin, il nous emmène loin, très loin, dans des endroits perdus.
et le destin, il m'a emmené loin, très loin, dans un endroit;
l'endroit.

indécis. incertain. malhabile. dangereux. imbécile enfantin. rêveur silencieux.
august, nouveau né de l'étoile, noble soleil. august ? es-tu réel, august ?
irréel, subjuguant. sourire crispé, sourire caché.
soudé à la pierre; cœur de feu. tu regardes la vie, elle t'intrigue. elle te tue.
malhonnête désenchanté. intriguant attentionné. tu te tais et tu regarde.
tes doigts parcourent ta fine chevelure. tu souris. tu la vois. elle danse devant toi; elle se déhanche pour toi, tu l'admires. tu l'aimes ? ton coeur tremble aussi vite que tes doigts; tes yeux brillent, tes pupilles pétillent.
caresses volées. désintéressée.
stop. merci. au revoir. tu ne sais où aller.
elle est morte. elle. est. morte. elle est morte.
tu revois son doux visage apaisé, dénué de son âme, alors, comme désuète; sa joue humide, ne faisant plus qu'une avec la couleur grisâtre du sol.
tu revois ses doigts, délicatement posés, la paume de sa main effleurant ce sol grisâtre alors devenu lie de vin, sang du christ; lie de sang, sang d'une sainte.
lit en sang.
tu revois son très léger sourire, son sourire en coin, s'envoler vers les cieux, alors que ses yeux vont en enfer. tu entends comme un bruit qui te rappelles son souffle brumeux, qu'elle t'exhibait de temps à autre.
debout près d'elle tu revois sa danse. tu revois ses courbes, bouger comme au gré du vent, comme au gré de ton souffle.
et tu la vois, ici, enfin à tes pieds, dans sa dernière danse, qu'elle a chorégraphiée seule; sa danse fatale.