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 demain, dès l'aube (asif)

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MessageSujet: demain, dès l'aube (asif)   demain, dès l'aube (asif) EmptyLun 2 Juin - 22:43

Le matin, on ne croise personne ici. Quasiment personne. Parfois quelques courageux du village, sortis pour leur footing habituel. Ils viennent se remplir les poumons de l'air frais, admirer l'étendu des champs de rosée. Ils viennent commencer leur journée du bon pied. Se dire qu'en venant ici, le jour sera meilleur, qu'ils pourront être heureux encore, malgré la crasse quotidienne qui les entoure. Ils viennent se plaindre de leurs soucis, les lèvres scellées, parce qu'à la fin, leurs soucis sont des secrets qu'ils ne partagent qu'avec le levée du soleil. Et c'est tout, ça leur suffit. La brise fraîche vient balayer les malaises. C'est aussi simple que ça.
J'aimerais bien que cette même brise balaye les miens. J'aimerais bien qu'elle me sauve de l'amour. J'aimerais bien qu'elle m'emmène avec elle, loin. Loin des autres. Loin des beaux, de leurs sourires, de leurs gestes qui me font tomber.
C'est pour ça que je viens ici. Eux, il leur suffit de souffler à la brise pour être bien. Ici, je m'éloigne des autres, de la pension qui sent les blessures cicatrisantes du cœur et de l'esprit. Nos plaies, elles puent, et il faut plus qu'une brise pour les balayer. Le mistral ne suffirait pas. Alors, je viens là pour être loin d'eux.
Seule, je ne tombe amoureuse de personne.
Puis elle est belle, la mer de champ. La brise crée les vagues. Je suis sur un bateau, encore plus loin. Je suis sur l'Océan, je vogue vers le vide à la recherche de ma vague. La mienne, celle qui m'emportera, me ramènera sur la plage. Vive, ou non. Parce qu'on y revient toujours sur notre plage. Peu importe la volonté que l'on a de la fuir, on y revient. Volontairement, ou non. C'est pour ça que je reviendrais à la pension, dans une heure peut-être. Parce que le vent m'y ramène, lentement.

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