A ceux qui regardent, curieux, inconscients, imbéciles,
A ceux qui jettent des pierres, lâches, malsains et malheureux,
A ceux qui laissent pas de mot, pour bien trop longtemps,
A ceux qui ont la critique facile,
A ceux qui se servent des autres,
A ceux qui ont craché et peut-être même pissé derrière le dos,
A tous ceux même qui ont regardé ça, l'air de rien,
A ceux qui ne savent pas de quoi demain sera fait,
A ceux qui doutent, qui pleurent, qui souffrent,
A ceux qui laissent tomber, qui sont faibles et timides,
Et même à ceux qui comprennent pas tout ce que je raconte.
A ceux pour qui la vie est facile, tracée, sans avenir palpitant,
A ceux qui seraient au contraire près à tuer, juste pour une dernière fois se sentir vivant,
A ceux qui se laissent emporter, balader, mal-mener, attaquer, effrayer, bouleverser,

A tous ceux là j'aimerais leur dire ce que j'ai sur le cœur ;
Leur expliquer qu'ils ont contribué à quelque chose,
Détruite, reconstruite, en plein de pièces différentes, maintenant je suis prête à retenter ma chance.

On l'appelle l’allumette parce qu'on voit ses os, d'un peu trop près. En quoi ça les regarde après tout ? Ils ont bien le droit de s'montrer un peu plus que sur les autres personnes. Seulement ça à l'air d'être un vrai problème pour tout le monde. L'allumette elle se casse, souvent. Souvent elle se fait écraser, un peu trop fort, souvent elle se brise, même avec une caresse. C'est ça, l'allumette et son physique monstrueux. Pour arranger le tout, elle parle plus. Non, non, elle est pas muette l'allumette, mais elle veut plus parler, sinon la seule chose qu'elle voudrait faire, c'est crier.